lundi 20 août 2012


On divise l’œuvre d’Aristote en théorétique, pratique, et poétique. En-deçà des ouvrages qui composent ces genres, il y a l’Organon (instrument), traités de logique qui sont à la base de toute étude postérieure. On appelle ces traités « propédeutiques ».

Les leçons dans la liste de droite sont partagées en deux : les cinq premières et la dernière concernent les éléments essentiels à l’aristotélisme, et les leçons 6 à 14 reprennent les œuvres principales du philosophe, dont nous reproduisons la liste ici-bas :

1. Organon (logique)

Premiers analytiques
Seconds analytiques
Topiques
Réfutations sophistiques

2. Science théorétique

Physique
Métaphysique

3. Science pratique

Ethique à Nicomaque
Ethique à Eudème
Constitution d’Athènes

4. Science poétique

Poétique
Rhétorique

(liste non exhaustive)




Du génie littéraire des textes d’Aristote


Comment un auteur, maître en toutes choses, pourrait convaincre un être de ce jour de quelconque intérêt littéraire, quand il est connu pour ne nous avoir laissé qu’écrits acroamatiques ?

Ne préférons-nous pas, nourrissant l’illusion quant à la possibilité de l’épure, l’auteur qui entame son second ouvrage, plein de l’orgueil que lui a conféré l’inespéré succès du principal passé en d’autres mains, mais au travers de la seule pensée qu’il ne désire plus ?

Et ne lui demandons-nous donc pas de ne peindre qu’avançant, sans jamais regarder ce qu’en arrière il peut survenir ?

Mais la page hospitalière sans doute se demande comment sa multiplication, sans être elle l’archétype rêvé, puisse, si fragile qu’une feuille, soutenir lourde comparaison avec les marbres des édifices les plus durs. Et quand elle songe à son démiurge qui laisse sa tranche prendre la fine poussière, ne l’eût-elle pas préféré, et nous aussi, réécrivant en ses marges ce qu’à sa mort restera le fruit d’une pensée parachevée ?

Ainsi sont les textes d’Aristote, notes sans doute publiées après la mort du père, et méritant certainement mieux qu’une demi-publication ou l’oubli en une cave à l’abri des Attales ou d’héritiers idiots.